Après un an d'existence, les vélos en libre-service enregistrent 1,6 million d'emprunts
La culture vélo de Bordeaux n'est plus à démontrer. Et le bilan des vélos en libre-service VCub après un an - demain - le confirme. « Nous avons 5 000 emprunts quotidiens [plus qu'à Nantes et à
Marseille] et 1, 6 million par an, se réjouit Clément Rossignol, élu en charge des déplacements doux à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), nous sommes dans la fourchette haute de nos
prévisions. »
La moitié des abonnés ont leur vélo
Pourtant, quand le service a vu le jour, on pouvait être sceptique, car de nombreux Bordelais ont déjà leur vélo, alors pourquoi aller en emprunter un ? C'est justement l'un des enseignements
étonnants tirés du bilan : 50 % des 13 000 abonnés ont leur propre vélo. C'est le cas d'Annie, Bordelaise de 40 ans qui ne se déplace qu'à deux-roues : « Quand il pleut, je prends le tram, mais
s'il y un rayon de soleil dans la journée, je me rabats sur le VCub. »
Et le souhait de la collectivité de voir ses vélos totalement intégrés au réseau de transports a été exaucé car 77 % des abonnés ont également un abonnement TBC. Vincent, un trentenaire qui vit
et travaille à Bordeaux centre passe du tram au bus au VCub en fonction du temps d'attente ou de la distance : « Si je vois que le tram n'arrive que dans dix minutes, je choisis le VCub, c'est un
vrai gain de temps et quand il fait beau, c'est très agréable ». D'ailleurs, selon la CUB, les stations qui marchent le mieux sont celles où il y a à la fois population, transports en commun et
activités, à savoir l'hyper-centre et le campus.
Dès cette année, la CUB va réfléchir à l'extension de son réseau qui compte 139 stations et 1 545 vélos. « Des communes et certaines entreprises nous demandent d'ouvrir des stations
supplémentaires », explique l'élu. Son objectif : atteindre les 15 % de déplacements à vélo d'ici 2020, contre 9 % aujourd'hui dans Bordeaux et 4 % pour l'agglo.
Orianne Dupont